La voie de la voix
La voix est proposée ici comme voie de passage, de l’écoute à l’expression, de l’expression à la création, de la mise en forme à au-delà de la forme.
Tous les états de la voix sont accueillis comme des transitions pour accorder les différentes parties de soi et s’accorder au flux qui nous traverse : du silence au souffle, du souffle au son, du chuchoté au murmuré jusqu’à la pleine voix, de la voix parlée à la voix chantée, du phonème au langage imaginaire, du mot à la parole habitée, du soupir au cri, des déchirements de la voix jusqu’à la voix pure…
La voie de la voix est paradoxale, elle nous invite en permanence à embrasser les opposés, à jouer avec et à les unifier. À la fois elle sollicite l’engagement de notre corps tout entier et la présence aux différentes matières qui nous composent (nos os, nos liquides, l’air…) pour vibrer, à la fois elle nous demande de nous en détacher pour laisser le son circuler dans l’espace, et nous ouvrir au-delà de nous.
L’écoute
L’écoute nous ouvre à la présence, à nous-même, à l’autre et au monde qui nous entoure. Elle nous amène à la justesse et à l’harmonie. Elle nous accorde et nous élargit à l’infini.
Ecouter sa voix, l’accueillir telle qu’elle s’offre à nous, sans interprétation ni jugement, nous ouvre à la bienveillance envers nous-même. Cette bienveillance est la porte d’accès à notre profondeur et à l’ouverture de notre cœur, clé d’accordage entre le corps, le souffle, l’émotion, la voix et notre être vrai ; elle nous amène à retrouver notre unité primordiale qui est l’état naturel de paix, de joie profonde, d’expansion et d’harmonie. De la même manière que nous nous ouvrons au son, nous nous ouvrons à nous-mêmes, à l’autre et à la source du Vivant.
Accepter de nous entendre et de rencontrer en conscience notre réalité du moment nous donne d’emblée la possibilité de nous transformer. Cette transformation naît de l’accueil et de la « non résistance » à ce qui se passe sans forcément chercher à comprendre.
Donner de l’espace à sa voix nous invite à ouvrir notre conscience à l’immensité de l’espace qui nous entoure et à notre espace intérieur ; ils communiquent en permanence. C’est en suivant le fil ténu du souffle dans son expression la plus infime, jusqu’à son complet déploiement, que nous pouvons nous laisser couler dans le flux, nous laisser porter, ouvrir le passage, s’ouvrir au passage, devenir le passage…
De la voix au chant
Notre voix, dans son utilisation naturelle et spontanée, nous met directement en relation avec qui nous sommes, tout ce que nous sommes et là où nous en sommes. Quel que soit ce que nous pensons de nous-mêmes, elle donne à entendre notre état du moment, tant nos forces de vie, nos qualités et nos ressources… que nos peurs, nos blessures et nos retenues.
Il n’y a rien de plus touchant qu’une voix qui commence à chanter ! La voix chantée nous met directement en contact avec nos profondeurs. Elle contient nos émotions enfouies, elle les réveille, les révèle, elle les transforme. Quand nous accueillons nos émotions jusque dans le corps, elles donnent corps à la voix et nourrissent notre chant , elles sont sources d’inspiration et de création puis en s’exprimant, tranquillement se déposent…
Chanter nous met en vibration à tous les étages. En laissant circuler la vibration, tout notre corps devient vibrant, nous existons totalement, nous devenons instrument de musique de la vie, en résonance les uns avec les autres et avec l’univers. Chanter nous relie et nous rassemble. Le chant, quand il s’exprime, nous libère, nous agrandit, nous apaise, il nous ancre et nous élève à la fois, il nous permet de nous rencontrer pleinement. Plus notre voix se donne, plus l’être s’ouvre, plus nous sommes traversés par le flux régénérant du Vivant… Chanter est naturel, tous les peuples de la Terre chantent pour accompagner les fêtes, le quotidien, la joie, la tristesse, la colère, la gratitude, la prière… Le chant accompagne la vie.
Le chant spontané
Le chant spontané, tel un langage universel, nous offre la possibilité de nous exprimer au-delà des mots, d’une technique ou d’une norme esthétique ; il s’ancre dans l’instant présent, inspiré par nos états d’être, tissé par l’écoute des perceptions fines des sensations du son et du souffle dans le corps. Quand il part du cœur, il permet de s’accorder à notre nature profonde, de se relier à nos racines, de retrouver le plaisir de créer et de « se laisser chanter ». Il devient alors le Chant de la Vie qui s’écoule à travers nous.
De par sa nature éphémère, en perpétuelle évolution, le chant spontané est libre de toute forme, tout en suivant les lois du vivant. Entre engagement et abandon, entre appui en soi et ouverture à ce qui vient, il est l’art de « surfer » sur la vague de l’instant. En entrant dans l’instant, nous entrons dans un espace hors du temps, qui d’emblée nous aligne et nous guide. Il nous conduit à entrer directement dans le son, à oser, à se donner, à redécouvrir nos potentialités et notre élan créateur, à nous ouvrir à l’inattendu. En chacun de nous sommeille un chant qui ne demande qu’à s’exprimer et s’épanouir.
Le champ du Vivant
Ouvrir notre conscience au champ du Vivant nous ouvre à notre véritable dimension, à l’infini de nos possibilités. Nous sommes vibration ; l’univers est vibration. Entre intérieur et extérieur, entre forme et sans forme, entre audible et inaudible, entre matière et lumière, il n’y a pas de séparation. Lovée au sein de ce que nous percevons souvent comme un grand vide, c’est la même énergie qui s’exprime, du plus dense au plus subtil, et du plus subtil au plus dense. Tout est relié, en interaction et en interrelation, dans une intelligence qui nous dépasse. La Vie est Une. Tout chante le Tout. Nous sommes le lien.
Par notre chant s’ouvre alors un espace privilégié de soin, d’harmonisation, de remise en circulation de l’énergie de Vie et de reconnexion à notre nature première « d’être résonnant » avant d’être raisonnant. Sans exclure nos pensées, nous redonnons de la place à notre « être sensible » et à notre spontanéité et retrouvons notre unité.
Une invitation à vivre pleinement ce que la Vie nous offre si simplement… à goûter la joie profonde de se sentir vivant et vibrant… à se laisser chanter et danser par cette pulsation de Vie qui nous traverse sans cesse.
L’écoute nous ouvre à la présence, à nous-même, à l’autre et au monde qui nous entoure. Elle nous amène à la justesse et à l’harmonie. Elle nous accorde et nous élargit… Une écoute qui redevient globale n’exclut rien, elle est un profond consentement à tout ce qui se vit. Cela se cultive à l’infini.
Ecouter sa voix, l’accueillir telle qu’elle s’offre à nous, sans interprétation ni jugement, nous ouvre à la bienveillance envers nous-mêmes. Cette bienveillance est la porte d’accès à notre profondeur et à l’ouverture de notre cœur, clé d’accordage entre le corps, le souffle, l’émotion, la voix et notre être vrai ; elle nous amène à retrouver notre unité primordiale qui est l’état naturel de paix, de joie profonde, d’expansion et d’harmonie. De la même manière que nous nous ouvrons au son, nous nous ouvrons à nous-mêmes, à l’autre et à la source du Vivant.
Accepter de nous entendre et de rencontrer en conscience notre réalité du moment nous donne d’emblée la possibilité de nous transformer. Cette transformation naît de l’accueil et de la « non résistance » à ce qui se passe sans forcément chercher à comprendre.
Donner de l’espace à sa voix nous invite à ouvrir notre conscience à l’immensité de l’espace qui nous entoure et à notre espace intérieur ; ils communiquent en permanence. C’est en suivant le fil ténu du souffle dans son expression la plus infime, jusqu’à son complet déploiement, que nous pouvons nous laisser couler dans le flux, nous laisser porter, ouvrir le passage, s’ouvrir au passage, devenir le passage…
Notre voix, dans son utilisation naturelle et spontanée, nous met directement en relation avec qui nous sommes, tout ce que nous sommes et là où nous en sommes. Quel que soit ce que nous pensons de nous-mêmes, elle donne à entendre notre état du moment, tant nos forces de vie, nos qualités et nos ressources…que nos peurs, nos blessures et nos retenues.
Il n’y a rien de plus touchant qu’une voix qui commence à chanter ! La voix chantée nous met directement en contact avec nos profondeurs. Elle contient nos émotions enfouies, elle les réveille, les révèle, elle les emporte. Quand nous accueillons nos émotions jusque dans le corps, elles nourrissent notre chant et donnent corps à la voix, elles sont sources d’inspiration puis tranquillement se déposent…
Chanter nous met en vibration à les étages. En laissant circuler la vibration, tout notre corps devient vibrant, nous existons totalement, nous devenons instrument de musique de la vie, en résonance les uns avec les autres et avec l’univers. Chanter nous relie et nous rassemble. Le chant, quand il s’exprime, nous libère, nous agrandit, nous apaise, il nous ancre et nous élève à la fois, il nous permet de nous rencontrer pleinement. Plus notre voix se donne, plus l’être s’ouvre, plus nous sommes traversés par le flux régénérant du Vivant… Chanter est naturel, tous les peuples de la Terre chantent pour accompagner les fêtes, le quotidien, la joie, la tristesse, la colère, la gratitude, la prière…Le chant accompagne la vie.
Le chant spontané, tel un langage universel, nous offre la possibilité de nous exprimer au-delà des mots, d’une technique ou d’une norme esthétique ; il s’ancre dans l’instant présent, inspiré par nos états d’être, tissé par l’écoute des perceptions fines des sensations du son et du souffle dans le corps. Quand il part du coeur, il permet de s’accorder à notre nature profonde, de se relier à nos racines, de retrouver le plaisir de créer et de « se laisser chanter ». Il devient alors le Chant de la Vie qui s’écoule à travers nous.
De par sa nature éphémère, en perpétuelle évolution, le chant spontané est libre de toute forme, tout en suivant les lois du vivant. Entre engagement et abandon, entre appui en soi et ouverture à ce qui vient, il est l’art de « surfer » sur la vague de l’instant. En entrant dans l’instant, nous entrons dans un espace hors du temps, qui d’emblée nous aligne et nous guide. Il nous conduit à entrer directement dans le son, à oser, à se donner, à redécouvrir nos potentialités et notre élan créateur, à nous ouvrir à l’inattendu. En chacun de nous sommeille un chant qui ne demande qu’à s’exprimer et s’épanouir.
Ouvrir notre conscience au champ du Vivant nous ouvre à notre véritable dimension, à l’infini de nos possibilités. Nous sommes vibration ; l’univers est vibration. Entre intérieur et extérieur, entre forme et sans forme, entre audible et inaudible, entre matière et lumière, il n’y a pas de séparation. Lovée au sein de ce que nous percevons souvent comme un grand vide, c’est la même énergie qui s’exprime, du plus dense au plus subtil, et du plus subtil au plus dense. Tout est relié, en interaction et en interrelation, dans une intelligence qui nous dépasse. La Vie est Une. Tout chante le Tout. Nous sommes le lien.
Par notre chant s’ouvre alors un espace privilégié de soin, d’harmonisation, de remise en circulation de l’énergie de Vie et de reconnexion à notre nature première « d’être résonnant » avant d’être raisonnant. Sans exclure nos pensées, nous redonnons de la place à notre « être sensible » et à notre spontanéité et retrouvons notre unité.
Une invitation à vivre pleinement ce que la Vie nous offre si simplement… à goûter la joie profonde de se sentir vivant et vibrant… à se laisser chanter et danser par cette pulsation de Vie qui nous traverse sans cesse.
Le chant de l’oiseau,
radieux, faisait son nid
dans l’oreille du silence.
Louis Le Bihan
« L’oreille du silence » – éditions Folle Avoine